Duché : Les Marches
Métier : Tisserand (si des métiers sont trop représentées et d'autres moins, je changerai avant de poster mon bg définitif)
Religion : Luminisme
Gaspard a eu 3 vies. Sa jeunesse impétueuse sur le vieux continent, son retour discret au village, et sa vie d'adulte repenti qui prit effet dès sa montée sur le navire de colonisation...
Le père de Gaspard était un artisan reconnu aux Marches. Tanneur d'exception, il souhaitait former son unique fils au métier et lui refiler la fabrique familiale. Mais Gaspard, jeune et fougueux, ne rêvait que d'aventure et bataille dans les contrées les plus lointaines. Au grand désespoir de son père, qui le renia, il s'engagea dès l'âge de 16 ans dans la compagnie des Marches orientales, sorte de milice qui protégeait les frontières plus ou moins légalement pour le compte du Roi de Tell... Il participa à quelques raids en territoire hostile, expéditions punitives contre Vailles ou élimination de cibles gênantes.
Une période bien faste, qui forgea encore un peu plus son caractère, mais qui réveilla en lui un profond sentiment d'injustice. Outre la mort qu'il infligea plusieurs fois et qui titilla sa conscience, il y eut ces traitements de faveur réservés aux gens de bonne lignée, et qui le maintint inexorablement à l'écart au sein de la compagnie. Comment ces quelques bourgeois aux bourses pleines mais aux mains tremblantes, parvenaient-ils à grimper si vite dans la hiérarchie ? il fut définitivement écarté lorsqu'il osa remettre en cause le système.
S'il faut avoir de l'argent pour bien figurer dans cette société, pourquoi ne pas tenter un retour au village ?
Mais Gaspard avait passé 8 longues années à arpenter le vieux continent. Sans donner de nouvelles de lui... il fut rongé par les remords lorsqu'il apprit que son père était mort, et que sa mère ne l'attendait plus. Il rentra au village sans gloire, avec des regrets et encore une fois, un sentiment d'injustice. Soit, Gaspard prit acte et nota le retour de bâton du destin qui ne lui avait pas permis de se repentir.
Le jeune homme reprit cependant la fabrique familiale, et tenta d'en faire quelque chose de rentable. Il n'avait nullement le savoir-faire de son père, qui avait pourtant tenté vainement de lui apprendre les rudiments du métier. Serait-ce une leçon de morale, encore une fois ? ces quelques années de travail intense ne suffirent pas à redresser la barre, Gaspard finit par couler la Tannerie au lieu d'en faire un commerce juteux à l'image de ce qu'il était quelques années en arrière. Lorsqu'il appris qu'un navire allait partir de Port Constance afin de coloniser Irowa, Gaspard jeta l'éponge sans demander son reste : il fit son sac, dépensa ses derniers ducats pour rejoindre la capitale et s'engagea comme Tisserand sur le navire.
Ce navire, c'était celui de la repentance. Toute la volonté du monde n'avait pas suffi à lui offrir une vie convenable et pire, il semblerait que le destin lui en voulut.
Irowa, n'était-ce pas son unique chance ?
