Nom : Scarcity
Prénom : Nobuo
Âge : 23 ans
Duché : Aurons
Caractères physiques : femme jeune bien faite mais banale, brune, cheveux longs nattés, un peu plus grande que la moyenne
Caractères moraux : tenace ou entêtée suivant le point de vue, droiture, méfiance.
Goûts : humour noir, liberté, le bleu, les steaks.
Dégoûts : les hommes sauf un, tout ce qui est vert.
Famille : tous morts au combat, les uns après les autres.
Depuis que je me suis réveillée ce matin, je suis de mauvais poil.
Faut dire que le patron m'a vraiment cherché hier, alors il m'a trouvé. Et ça va me retomber dessus.
Encore un fois retour aux pires taches de cette taverne.
M'en fous, j'ai l'habitude maintenant de curer les tonneaux. Je me demande si je devrais pas habiter dedans directement.
Un jour, je lui couperais les pendants, à ce porc. Il croit que sa femme voit rien quand il pelote les serveuses. Sauf que je suis la seule qui riposte. Et c'est pour ça qu'elle me virera jamais, elle.
Heureusement je suis bien éduquée, sinon il pourrait plus s'asseoir depuis longtemps.
Pffiou j'ai fini tôt, j'en ai profité pour m'offrir une balade. Je vais aller rêver sur la jetée.
Ça me fait espérer de voir ces bateaux majestueux s'éloigner doucement, je les charge de mes espoirs. Un jour, je pourrais monter et partir moi aussi, loin, loin de tout ça, de cette pauvreté où les guerres m'ont jetée.
Je retrouverais la dignité de celle qui travaille de ses mains, au lieu de devoir minauder pour obtenir des pourboires.
Mais je suis tenace, bientôt mon pécule sera suffisant.
Quelle plaie d'être une femme. Je dois payer le silence en plus du passage, pour pouvoir embarquer. Une femme sur un bateau ça porte malheur qu'il parait. Je leur en collerais du malheur tiens!
Encore une journée, identique aux précédentes, comme le seront les suivantes. Levée avant le soleil pour balayer les débris de la veille, humains et vaisselles. Prendre les commandes, servir les commandes, débarrasser les commandes. Et tout ça avec le sourire, c'est pour ça que j'ai eu le boulot.
Tout ça parce que j'ai perdu tous mes outils, et que ça coûte trop cher. La vie est toujours aussi cruelle et joueuse, rien ne change. Mais bon, c'est reparti pour une tournée de chopes, elles vont pas se servir seules. Je suis de service jusqu'au premier quart du veilleur de nuit, après je fais la plonge.
Le pire c'est quand je les entends parler affaires, j'ai envie de hurler. Ils n'y connaissent rien, vendent de la qualité si mauvaise que c'est du gâchis de matériaux à ce point là.
Mais je ne suis qu'une femme, ils ne peuvent même pas imaginer dans leurs esprits étriqués tout ce dont je suis capable.
Enfin!!!!!
Cela a pris du temps, des mois, mais j'ai enfin ce qu'il me faut. Je pars.
Je n'ai dis adieu qu'à la patronne, elle a du mérite, elle.
Je me suis déguisée, camouflée, j'ai acheté le silence du recruteur. Je suis préparée à travailler plus dur, plus longtemps que tous les autres. J'y arriverais quoiqu'il arrive.
Je pars.