Nous ne reviendrons pas sur les succès de la milice qui vous permettent entre autres de parcourir en sûreté les routes de la colonie, ni sur les états de service du capitaine, états de service qui lui ont valu d'être désigné par le gouverneur lui-même à la tête de la milice, comme il le désigne aujourd'hui responsable de Laurvain.
Vous remettez donc bel et bien en cause le jugement du gouverneur, alors même qu'il réitère la manifestation de la confiance qu'il place en Messire Dréan, qu'il a d'ailleurs reconnue à l'issue de l'expédition à Calcat. Celui-ci est, je le répète, responsable du village, non maire. Laurvain est sous la tutelle de la colonie, par l'intermédiaire du capitaine, non sous la direction de ce dernier.
La situation à laquelle nous sommes aujourd'hui parvenu vient justement de la direction efficace de ses hommes et du respect de l'honneur dans nos rangs, mais une fois de plus vous ne craignez pas d'assumer des propos contradictoires.
Cessez donc avec cette rancune ridicule à l'égard du capitaine, qui vous fait agir de façon inconsidérée. Elle transparaît considérablement dans votre rapport sur l'expédition, très intéressant par ailleurs.