Je reporte ici la discussion sur la propriété chez les Haudattu. A mon avis, on peut creuser de ce côté pour faire quelque chose d'original qui s'inscrive dans la différenciation culturelle entre les deux peuples.
On peut, sans doute, établir qu'il y a bien une propriété privée chez les Haudattu. C'est aussi le cas chez les Mayaquen, sans quoi l'importance des bijoux serait bien moindre, et la distinction entre les castes radicalement différente. Elle est de pouvoir, mais s'accompagne d'un différentiel économique. Un Macehualli peut mourir de faim, mais ça ne sera jamais le cas d'un Chipahuac, ou même d'un Tecuhtli.
Chez les Haudattu donc, on pourrait inscrire ça dans les Kilta, en renforçant la division de leur société en une multitude de sous-groupe, de sorte qu'il y ait plutôt propriété d'un kilta que propriété privée. Ca suppose une très forte adhésion du Haudatta à son kilta, mais puisqu'il le rejoint pour de multiples raisons, qu'il habite dans son quartier etc., il me semble que c'est déjà ce vers quoi on allait. Toutefois, cela abolirait par la même occasion les tensions de richesse au sein même du kilta (le Paaliko est lui aussi amateur de bijoux et de decorum pour manifester son rang). D'une part, on peut penser que l'accès à ce rang devient très important, puisqu'il vous met à la tête d'une véritable puissance d'échange et de construction. Mais d'autre part, cela réduirait le jeu interne des alliances avec les membres mêmes. Donc je pense qu'il faudrait une propriété privée au sens fort, mais partielle, et une mise en commun de certaines ressources -telles ressources, ou bien une part de toutes ?- pour le Kilta. De cette façon on peut aussi dégager un mode de fonctionnement plus général, à l'échelle de tout le groupe Haudatta, puisqu'un Mestari peut étendre cette pratique et demander la contribution de tous les Kilta, comme une sorte d'impôt.